Les élèves germanistes inscrits en classe de Première ont pu participer à un voyage organisé par le Mémorial de la Shoah qui a retenu 6 classes en Occitanie. Ce sont les professeurs d’allemand, Mme Auger, et, d’histoire-géographie, Mme Collinet qui ont accompagné les élèves du lycée Pompidou les 29 et 30 Mars 2023.

Ci-dessous, vous trouverez le témoignage des élèves sur leur expérience.

Nous avons eu la chance de participer à un voyage d’une journée en Pologne pour visiter le
camp d’Auschwitz-Birkenau et Auschwitz I. C’est un voyage très dur qui l’a été encore plus peut-être pour nous, élèves du lycée Pompidou, à cause des dix heures de voyage pour arriver à Cracovie en prenant l’avion à l’aéroport de Toulouse.

Nous sommes arrivés au camp d’Auschwitz Birkenau et avons d’abord visité le lieu par ordre d’importance par rapport à la Shoah et non par ordre chronologique de leur création dixit le guide. Nous avons d’abord découvert la Judenrampe à l’entrée du  camp (photo ci-dessus). Nous avons trouvé le camp très impressionnant notamment par sa taille et le temps qu’il faut pour le traverser à pied. La description des conditions de vie dans les baraques (que nous avons visitées) a ému beaucoup d’entre nous. Cela nous a permis de se projeter dans cette réalité des camps de concentration. Néanmoins, nous avons trouvé cela difficile de réaliser ce qu’il s’était réellement passé dans le camp de Birkenau qui est camp d’extermination. C’est un lieu en pleine nature que nous avons visité sous le soleil, c’était donc un cadre trop chaleureux pour illustrer son horrible passé.

L’après-midi nous avons visité le « musée » d’Auschwitz soit Auschwitz I que nous avons trouvé encore plus marquant qu’Auschwitz-Birkenau. En effet, nous avons pu voir des photos de certains détenus morts dans le camp. Ce fut extrêmement choquant car nous pouvons donc mettre des visages sur certains de ces morts si souvent évoqués en classe. Les victimes de ce génocide ne sont donc plus que des chiffres à nos yeux mais des personnes toutes entières.

Nous avons également pu voir de nombreux objets ayant appartenu aux victimes (chaussures, sacs, vaisselle, vêtements...) et même les cheveux de certaines. Cela nous a permis de nous rendre compte de la quantité de vies sacrifiées notamment « grâce » aux chaussures empilées. Ce musée a réellement crée une « proximité » entre nous et ces victimes nous faisant réaliser à nouveau l’atrocité de leur sort. Certaines d’entre nous ont du sortir du musée tant l’émotion était forte. Il nous a été montré toute l’organisation faite pour classer les détenus et comment les nazis les ont réellement
déshumanisés en les rasant, leur tatouant un chiffre et en leur attribuant une couleur.

Nous avons pu voir un témoignage en photo prise en secret par des détenus, lorsque de vrais corps nus se faisaient incinérer. Bien qu’elle soit floue, cette photo nous a glacé le sang car elle donne l’impression d’assister encore aujourd’hui au meurtre d’innocents (photo ci-dessous). Nous avons ensuite visité des chambres à gaz, mais de nouveau, bien que l’atmosphère soit très dure et pesante, les lieux ne sont pas ce qui nous émeut le plus.

Dans la globalité nous avons trouvé que cette visite méritait d’être faite en plusieurs jours bien que cela ait été une chance de la faire même en une journée. La deuxième partie de la journée nous a le plus émus notamment à cause des objets, photos  des détenus.

Néanmoins, même en ayant retracé toute l’histoire du génocide, cela reste difficile de réaliser ce qui a été commis. Le massacre est si grand que nous refusons presque d’y croire. Ce génocide n’est plus qu’un simple chapitre d’histoire pour nous mais une réalité à laquelle nous pouvons associer des lieux, des visages, des objets et des vies.

CAVALADE Thaïs (1G01), MESTRE Simon (1G01), SEKIOU Leyîna (1G6)

Il y a eu une cérémonie d’hommage organisée en présence de la présidente de région, Carole Delga, cérémonie à laquelle nos élèves ont participé.

      Leyîna Sekiou, Lola Mangue et Mathis Champay        en compagnie de la présidente de la région                Carole Delga.